Entreprise : accompagner les salariés-aidants
Sommaire :
Aménager et adapter les horaires
Le temps partiel
Un salarié-aidant peut demander de réduire son temps de travail. Le service à temps partiel peut se traduire par une réduction du temps de travail quotidien, hebdomadaire, ou annuel (périodes travaillées et non travaillées réparties sur l'année). Par exemple sous la forme d'une ou plusieurs périodes non travaillées d'au moins une semaine, en raison des besoins de sa vie familiale.
Toutefois, l'employeur peut refuser pour des raisons objectives liées au fonctionnement de l'organisation.
L'autorisation est accordée par période de six mois à un an, renouvelables jusqu'à trois ans maximum. Au-delà, il faudra de nouveau effectuer une demande.
Par ailleurs, un aidant familial, salarié ou fonctionnaire titulaire peut solliciter un congé de solidarité familiale (voir plus bas dans l'article). Au lieu d'en bénéficier en continu, il peut demander à que ce congé soit transformé en période de travail à temps partiel.
Les horaires individualisés
Ici, il s'agit de la mise en place d'horaires flexibles, à la carte ou variables : le salarié ou fonctionnaire après en avoir fait la demande préalable à l'employeur, peut déroger à l'horaire collectif après obtention de l'accord de ces horaires individualisés.
Ne s'agissant pas d'un droit, l'employeur peut décider de refuser s'il estime que cet aménagement d'horaire est incompatible avec le fonctionnement de l'entreprise.
Le télétravail
De plus en plus populaire avec la crise sanitaire, le télétravail reste une solution possible pour permettre aux salariés-aidants de rester aux côtés de leur proche tout en travaillant.
Congés spécifiques
Le congé de proche aidant
Le congé de proche aidant permet au salarié-aidant d’assister un proche dépendant, une personne handicapée (incapacité permanente au moins égale à 80 %) ou une personne classée en GIR 1 ou 2 qui n’est pas en établissement.
Pour qui : tout collaborateur ayant au moins un an d'ancienneté dans l’entrepriseLe congé de présence parentale
Le congé de solidarité familiale
Le congé de solidarité familiale permet au salarié-aidant d’assister un proche en raison de la gravité de son état de santé (pronostic vital engagé, phase avancée ou terminale d’une pathologie).
Pour qui : tout collaborateur sans condition d’anciennetéA savoir : l'allocation journalière d'accompagnement d'une personne en fin de vie est versée au salarié-aidant en congé de solidarité familiale. Un demandeur d’emploi peut aussi bénéficier de cette allocation.
Le congé pour enfant malade
Le congé pour enfant malade permet au salarié-aidant d’assister un enfant malade de moins de 16 ans dont il a la charge (maladie ou accident).
Pour qui : tout collaborateur sans condition d’anciennetéLa survenue du handicap d’un enfant
Un congé spécifique peut être accordé au salarié-aidant en cas d’annonce de la survenue d’un handicap chez un enfant.
Pour qui : tout collaborateur sans condition d’anciennetéDurée : 2 jours (voire plus selon la convention ou accord collectif d’entreprise)
Le don de jours de repos pour enfant gravement malade
Un salarié peut, sous certaines conditions, renoncer à tout ou à une partie de ses jours de repos non pris au profit d’un collègue dont un enfant est gravement malade.
Pour qui : tout collaborateur sans condition d’ancienneté, ayant à charge un enfant âgé de moins de 20 ans, atteint d’une maladie, d’un handicap ou victime d’un accident grave.Les jours concernés : le don peut porter sur les jours correspondant à la cinquième semaine de congés payés, les RTT ou tout autre jour de récupération non pris.
Bien souvent, les aidants s’occupent peu d’eux-mêmes au bénéfice de la personne qu’ils aident. Les entreprises peuvent agir en :
- mettant en place des bilans de santé pour limiter leur épuisement
- leur permettant de bénéficier de temps de répit et de souffler
Lorsque l'aidant familial ne connaît pas les gestes de soins pour pouvoir s'occuper de la personne aidée, le Code de la santé publique prévoit que l’aidant doit bénéficier d’un apprentissage dispensé par un professionnel de santé. Assurée notamment par le médecin traitant ou l’infirmière, cette formation permet à l'aidant d’être capable de prodiguer les soins requis par l’état du malade.
Pour soutenir son salarié-aidant, l'entreprise peut prendre à sa charge les coûts éventuels de cette formation.
Les Centres locaux d'information et de coordination (CLIC), les Centres communaux ou intercommunaux d’action sociale (CCAS ou CIAS) et les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) font parti des principaux organismes permettant aux aidants de suivre une formation aux gestes de soins.
Par ailleurs, le site Savoir être aidant met également à disposition un ensemble de formations en ligne ouvertes à tous (MOOC) pour préparer les aidants à aborder leur rôle avec confiance et sérénité.