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Des comportements à risque
Quand notre enfant est petit, en tant que parent, il est courant d'avoir peur qu’il se fasse mal en permanence. C'est bien normal, les risques semblent être partout : tomber, se blesser, les voitures, les bagarres... Et c'est sans parler des inquiétudes concernant ses résultats scolaires, ses fréquentations, ses premières relations amoureuses, sa santé… Nous ne souhaitons que leur bonheur et leur éviter toute souffrance.
A l’adolescence, son fonctionnement évolue parfois de manière inattendue : des nouveaux comportements apparaissent où la socialisation prend un rôle majeur. Par ailleurs, l’identification aux pairs et l’individualisation mèneront plus tard à son autonomie en tant qu’adulte. Et c'est justement parmi ces comportements que peuvent apparaître de nouveaux dangers.
En effet, les comportements à risque pouvant mettre en danger sont fréquent chez les adolescents : consommation d'alcool ou de drogues (exemple : addiction au cannabis), sexualité (exemple : maladies sexuellement transmissibles), conduite de véhicules motorisés (exemple : accident de la route), etc. Nombreux sont les sujets d’inquiétudes, et la majorité des parents s’en inquiète.
La communication pour prévenir
Voici quelques bonnes pratiques pour communiquer avec ses ados - car oui, les parents oublient parfois que la communication et l’entente sont les fondations d’une bonne relation. Il n'y a pas secret : plus on communique, plus on se comprend, plus on est proche.
Connaître son ado
Cela peut paraît facile, mais bien connaître les activités et occupations de son ado permet en effet de le protéger. En effet, de nombreux parents se plaignent de ne pas avoir assez d’informations sur les passe-temps de leurs enfants. Un dialogue régulier et équilibré est essentiel pour communiquer ces informations - un dialogue qui ne peut d'ailleurs qu'avoir lieu dans un climat de confiance.
La communication peut être principalement initiée par le parent, qui sollicitera activement l’échange. Attention cependant à ne pas paraître intrusif ! L’ado pourrait avoir tendance à se refermer sur lui-même. L'important est de trouver un certain équilibre dans la communication, avec des échanges réguliers - c’est-à-dire avec un ado autant initiateur que le parent.
Le contrôle parental
Exercer un certain contrôle sur les activités de son ado peut être un moyen de connaître ses occupations, notamment en imposant une partie et en interdisant les autres. Il est vrai que le contrôle procure un sentiment rassurant. Attention cependant aux contrôles trop rigides qui interféreront avec une bonne communication.
Prendre son temps pour des échanges de qualité
Quand l’ado communique de manière spontanée et partage son vécu avec ses parents, celui-ci se montrera beaucoup plus à l’écoute des conseils reçu en retour. Ici, les avis sont échangés naturellement lors des discussions. C'est pourquoi il est essentiel d’être attentif à ces moments de partage et de se rendre disponible. Ce genre de moments propices doivent être repérer avec soin. La clé : être attentif et disponible afin que l'ado prenne confiance en ses parents, et n'hésite pas à venir vers eux, y compris en période de crise.
Échanger sans jugement
Et oui, un adolescent qui a confiance en ses parents, leur parlera naturellement : il racontera sa vie, ses préoccupations et son vécu. L'idée : montrer un regard bienveillant sans porter de jugement, pour lui donner encore plus envie de partager. En effet, il est pratiquement adulte avec ses propres valeurs, principalement transmises par vous parents. Alors ayez confiance !
Bien souvent, un certain jugement se cache dans les conseils des parents, qui ont peur que l’ado prenne des mauvaises décisions. Ils ont parfois tendance à lui imposer leurs propres jugements et croyances pour le dissuader ou persuader de faire différemment. Pourtant, il fera ses propres décisions ! C'est pourquoi son énergie ne doit pas être consacrée à s’opposer à ses parents, mais à raisonner par lui-même. Ainsi, sans influence, il sera capable prendre les meilleures décisions pour lui et son avenir.
A savoir : à cet âge, le processus d’individuation est fort et l’adolescent se sent presque obligé de s’opposer à l’adulte. Ici l’adulte qui impose ses propres choix, ne peut gagner que par force.
Dans un discours, le jugement tout comme les manipulations, sont toujours ressenti par l’autre même s’il n'est pas toujours prouvé ni verbalisé. C'est pourquoi, lui faire confiance, lui donnera confiance en vous tout simplement.
Être proche émotionnellement
La proximité émotionnelle est importante. Il s'agit de valider et de comprendre les états émotionnels de l’ado. Gardez en tête que l’adolescence est une phase, caractérisée par des changements de l’humeur que l’ado ne contrôle pas forcément.
Evidemment, cela ne veut pas dire qu’il peut se comporter d’une manière inadaptée - étant donné que le comportement reste un processus intentionnel. En effet, ce n’est pas parce qu'on ressent une émotion que son comportement doit être assorti. Pour illustrer, être triste ou frustré ne donne en aucun cas des droits particuliers, à part celui d’avoir cette émotion et ne pas en être jugé.
Montrer qu’on comprend l’émotion de l'autre, qu’on a de l’empathie, montre que vous validez son émotion et permet de se rapprocher. Voici quelques exemples de validations qui suffisent pour que la personne se sente comprise dans son émotion :
- Quand quelqu’un est triste, on peut l'exprimer par « je comprends que tu sois triste ».
- Quand quelqu'un est en colère, on peut l'exprimer par « je comprends ta colère ».
Les émotions sont normales et personne ne peut les éviter. Prenons le temps d'apprendre à nos ados à accepter leurs émotions et se comporter de manière adaptée pour les réguler efficacement.
Vous seriez étonné de voir à quel point la validation des émotions vous rapprochera de votre ado !
