La loi de décembre 2015
Pour répondre à cette problématique, l'Etat a instauré un droit au répit dans la loi de décembre 2015. Cela notamment en adaptation au vieillissement de la société. Il s'agit d'une reconnaissance fondamentale de la mission de l’aidant familial mais aussi d'un soutien concret. En effet, la loi prévoit que le proche accompagnant une personne bénéficiaire de l’Aide Personnalisée d’Autonomie (APA) peut bénéficier d’environ 500 € pour financer la prise en charge de la personne aidée : par exemple, dans un accueil de jour ou de nuit, un hébergement temporaire ou un relais à domicile.
Aidant familial : les solutions de répit
Mais concrètement, quelles sont les solutions possibles pour que l'aidant familial puisse souffler et passer le relais ?
Accueil de jour
Destiné aux personnes vivant à domicile, il prévoit un accueil à la journée uniquement (une à plusieurs fois par semaine) dans un établissement spécialisé. Des équipes pluridisciplinaires (aides-soignants, infirmiers, psychologue, ergothérapeute...) y proposent de l’accompagnement et des soins, mais également des sorties et des activités, alliant temps collectifs et activités individuelles.
Accueil temporaire
Il s’adresse aux personnes handicapées de tous âges et aux personnes âgées, vivant à domicile. Ces structures sanitaires ou médico-sociales sont conçues pour offrir à l’aidant un temps de répit ou pour répondre à un besoin d’hébergement d’urgence de plusieurs jours à plusieurs semaines, le week-end ou encore la nuit.
Accueil familial
Il permet l'accueil de personnes en difficulté au sein de familles agréées auprès du Conseil Départemental.
Relayage à domicile
En provenance du Canada, il consiste à passer le relais à un professionnel qui vient au domicile s’occuper de l’aidé.
Des professionnels à domicile
Des professionnels, par exemple des salariés d’un service d'aide à domicile, interviennent auprès de la personne aidée, à son domicile une à plusieurs fois par jour, pour l'aider dans les actes essentiels de la vie quotidienne.
Vacances en structures adaptées
L’Union française des Centres de vacances et de loisirs (UFCV) est le principal organisateur de séjours de vacances adaptés pour adultes, enfants ou adolescents en situation de handicap mental, polyhandicap ou atteints de troubles du développement. De nombreuses associations comme INT’ACT, Vacances Ouvertes ou encore SIEL BLEU, mettent également en place des séjours de vacances adaptés, en partenariat avec l’ANCV (Agence Nationale pour les chèques vacances).
Il y a aussi les villages Vacances Répit familles (VRF) qui proposent des séjours innovants associant un village de vacances et une structure médico-sociale ; tout comme France Alzheimer (Vacances Répit Alzheimer), ou encore la Fondation France Répit qui a ouvert en octobre 2018 la Maison de répit de la Métropole de Lyon, offrant une solution d’hébergement et de soins pour la personne aidée et pour son aidant, jusqu’à 30 jours par an.