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Bien gérer la crise d’adolescence

Alizee L. 1 mars 2022 13:52:46
Bien gérer la crise d’adolescence
Ma Bonne Fée vous donne quelques conseils pour gérer la crise d'adolescence de son enfant.

Sommaire : 

Comprendre les changements pour mieux appréhender la crise

Votre enfant change, et c’est bien normal : l’adolescence est un long moment de transition entre l’enfance et l’âge adulte qui remet tout en question - sa personnalité, son avenir, le monde qui l’entoure, etc. L'ado est à la recherche de sa propre identité. Pour cela, il fait des expériences qui ne sont pas toujours bonnes. Typiques de la crise d'adolescence, les difficultés relationnelles apparaissent en raison du fait que l'ado se renferme sur lui-même, pensant que les adultes « ne comprennent rien ». Bien souvent, il met fin à tout dialogue, ne se sent bien qu'avec ses amis, passe beaucoup de temps en dehors de la maison.  Attention à bien veiller à identifier le problème : votre enfant est-il en crise d'ado ou en détresse ? Qu'il soit révolté ou souvent sur la défensive, essayez d’en apprendre plus sur ses questionnements.

A savoir également : Les manifestations de la crise d’adolescence sont généralement le résultat de l’éducation que l’enfant a reçu. Autrement dit, si vous lui avez toujours tout cédé, il en prendra l’habitude et en jouera par la suite.

La clé : renouer le dialogue

Même s'il est difficile, le dialogue est essentiel dans la relation avec l’adolescent - en général cela demande beaucoup de précautions, certains étant très susceptibles et ayant du mal à échanger. L'idée est d’amener la conversation de manière progressive, par exemple :

  • « J’aimerais te parler quand tu auras un moment de libre »
  • « Je voudrais te parler de tel sujet, il n’y a pas de problème, mais dis-moi quand tu voudras »
Par ailleurs, n'oubliez pas de peser chaque mot que vous utilisez, au risque de le froisser et de couper court au dialogue. D'autant plus que certains sujets sont plus complexes à aborder que d'autres, comme l’alcool, la drogue ou la sexualité. Même si votre ado n'est pas à l’aise à l'idée d’en parler avec vous, n'hésitez pas à lui donner votre point de vue sur ces sujets « tabous ».
Notre conseil : les petites attentions peuvent aussi permettre d'engager la conversation, elles rassureront l'ado sur votre attachement qui saura qu’il a la possibilité de venir vers vous si le besoin s'en fait ressentir.
Si votre adolescent ne souhaite pas parler, il ne vaut mieux pas le forcer mais plutôt réessayez à un autre moment. Qui sait, peut-être qu'il viendra de lui-même. Par ailleurs, un autre interlocuteur peut apparaître comme une solution : que ce soit un parent proche, un psychiatre ou encore l’infirmière scolaire.

Respecter l'intimité de l'adolescent

Pendant la crise d'adolescence, l'ado cherche à fuir ses parents et tout ce qui s’y rattache (maison, famille…). Bien souvent, il s'enferme dans sa chambre aussitôt à la maison, ou il passe ses week-ends dehors. En effet pour un adolescent, les amis sont synonymes de liberté, puisque ce sont les seuls à le comprendre. C'est pourquoi il va passer le plus de temps possible avec eux.

Lui accorder cette distance peut d'ailleurs permettre d’améliorer vos relations car vous respecterez sa vie privée, ce qui ne le laissera pas indifférent. L’ado est en plein construction de sa vie en tant qu'adulte, d'où le rejet de toute forme d’autorité qui représenterait une atteinte à sa liberté. Ne tentez pas de vous immiscer dans son intimité en le surveillant (notamment sur les réseaux sociaux). Par contre, vous pouvez lui donner des conseils et le mettre en garde contre certains dangers dont il n’aurait pas conscience.

Trouver des compromis

Toutefois, il est fondamental de poser des indications et des limites afin que l'ado puisse se construire en toute sécurité. Ainsi, les règles définissent les devoirs à assumer, et lui permettent d’apprendre le fonctionnement du monde autour de lui. On négocie alors les heures de sorties, l'argent de poche, etc. L'idée est d'essayer de trouver un terrain d’entente en lui donnant votre opinion, mais en n’oubliant surtout pas de lui demander la sienne.

En cas de désaccord, n'hésitez pas à argumenter vos raisons. En effet, les explications ont un rôle essentiel dans le dialogue afin qu'il comprenne pourquoi vous n’êtes pas d’accord. Par ailleurs les compromis sont des preuves de la confiance que vous lui accordez, et permettent d’éviter la plupart des conflits.

Poser des limites permet également de rassurer son adolescent - qui n'est pas toujours capable de les mettre lui-même. Ce sont des repères, puisque quand ce que n’est pas vous qui les posez, c’est la société. Et oui, un jeune adulte se doit de respecter certains aspects de la vie en communauté, et les règles que vous aurez établies plus tôt l’aideront à s’y adapter.

Et surtout : relativisez !

N'oubliez pas : la crise d’adolescence est éphémère, et elle passera à un moment donné ! Ne blâmez pas sans cesse votre ado en cas d’écart de conduite - cela peut arriver. Il est tout à fait normal qu'il cherche à dépasser les limites, afin de faire ses propres expériences et idées sur le monde adulte qui l'attend. Ce qu'on appelle le goût du risque des jeunes, est un moyen pour eux de se sentir exister, et c'est bien la confrontation qui lui permettra de construire son identité.

A savoir : l’honnêteté est plus qu'essentielle dans la relation parent-ado, évitez les mensonges qui ne ferait qu’aggraver la situation déjà compliquée car il se sentirait trahi. Il vaut mieux opter plutôt pour des discussions calmes et garder son sang-froid pour ne pas entrer en conflit avec son adolescent.

Dans tous les cas, relativisez - si vous l’avez traversé, votre enfant peut le faire aussi. Et puis, pensez aussi que 3 quarts des jeunes ne sont pas concernés par la crise d’adolescence « difficile » (violence, troubles psychiques…). C'est pourquoi ne vous inquiétez pas face aux réactions de votre ado. Cependant, si votre relation devient ingérable et que vous vous sentez dépassé, n'hésitez pas à faire appel à un professionnel de santé.