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Dispute entre frère et sœur : faut-il intervenir ?

Mathilde Mironi 16 déc. 2021 07:59:55
Dispute entre frère et sœur : faut-il intervenir ?

Vos enfants se disputent pour tout et n’importe quoi ? Vous ne pouvez pas les laisser jouer ensemble plus de 10 minutes sans qu’un conflit éclate ?

“C’est normal ! Vous répète Marie-Clotilde votre collègue de bureau, tous les frères et sœurs se chamaillent !” Oui d’accord, vous le savez que cette situation n’a rien d’exceptionnel, pour autant disons-le franchement : c’est gonflant !

Alors que faut-il faire ? Faut-il laisser vos enfants s’entretuer ? Est-ce efficace de leur mettre la pression et de tout confisquer ?  Voici quelques conseils pour vous aider.

Ce qu’il faut éviter de faire en cas de conflit fraternel

Vous êtes tranquillement en train de préparer à manger quand soudain, vous entendez vos deux marmots crier et se mettre à pleurer. "C'est à moi !" "Non, je l'avais avant !" Ni une, ni deux, vous débarquez dans la chambre en hurlant : “qu’est-ce qui se passe ici ?!”

Vous prenez la défense du petit Bernard et vous gronder Henri avant de confisquer le jeu qui a provoqué cette discorde, mais est-ce vraiment rendre service à nos enfants que d’intervenir comme ça ? Il semblerait que non… En fait, les tensions et les désaccords entre humains sont naturels et sains et les enfants se confrontent pour apprendre à se défendre.

Le problème, c'est qu'en intervenant nous leur apprenons à nous solliciter plutôt qu’à se défendre. Or, premièrement nous ne serons pas toujours là et deuxièmement nous avons clairement d’autres choses à gérer au quotidien. Et puis, vous avez remarqué comme ils font exprès de crier et de pleurer pour nous faire réagir ? C’est agaçant hein ? Oui, mais pourquoi chercher à gérer eux-mêmes les conflits si le juge est disponible et accourt au moindre pleur ?

Autre chose, en interférant dans les disputes, on aggrave souvent la situation. On prend la défense de l’un, on accable l’autre (alors que les torts sont souvent partagés), on confisque, on force à partager… Tout cela engendre un sentiment d’injustice, une frustration, voire de la rancœur, de la jalousie, bref ça complique les relations entre eux alors qu’on aimerait tant que nos enfants s’adorent et jouent tranquillement ensemble !

Ne rien dire

Première option : laissez-les régler leurs problèmes !

Si vos enfants savent parler, ils peuvent négocier entre eux et trouver une solution. Vous les entendez se chamailler ? Ne dites rien, c’est la seule manière pour qu’ils trouvent un équilibre dans leur relation.

Bien sûr, il se peut que cette solution ne vous paraisse pas idéale. Tant pis ! Prenez sur vous. Si jamais un de vos enfants dépasse les limites et parle mal à l’autre, par exemple s’il fait du chantage, donne un ordre… Ne prenez pas parti sur le coup, car il est important de ne pas décrédibiliser un enfant devant l’autre. Attendez un peu pour reparler de la situation, comprendre pourquoi il a agi de cette façon et trouver une autre possibilité pour la prochaine fois.

Intervenir efficacement

Deuxième option : intervenez de manière pertinente.

Et si ça dégénère ? Vous en prenez un pour taper sur l’autre ! (non, ne faites pas ça, je plaisante !)

S’ils commencent à se taper dessus, à s’insulter, à s’arracher les cheveux… mieux vaut les stopper en prenant quelques précautions.

En tant que parents, c’est votre rôle d’expliquer que nous sommes tous différents, mais que nous pouvons toutefois être complémentaires. Nous pouvons avoir des ressentiments envers quelqu’un, mais nous devons le respecter et il est interdit d’être violent ou méchant. Rappelez cette règle avec fermeté.

Si la situation est trop tendue, proposez à chacun de faire une pause de son côté. Vous pourrez ensuite réunir vos enfants et cherchez des solutions ensemble. Soyez à l’écoute de la version de chacun sans les interrompre.

Reformulez ensuite : “Si je comprends bien, vous n’êtes pas d’accord parce que… ”. De cette manière, ils se sentiront soulagés d’être compris. Dites à vos enfants que vous leur faites confiance pour trouver une solution et donner quelques suggestions ou des alternatives de comportement si besoin. Enfin, partez et laissez-les discuter pour résoudre leur problème eux-mêmes.

Vous avez compris le principe ? À vous d'essayer !

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